Core Ultra 200 : Intel a des solutions pour corriger leurs problèmes et améliorer leurs performances

Intel a identifié cinq problèmes affectant les performances de ses processeurs Core Ultra 200 « Arrow Lake-S », liés à Windows 11, aux BIOS et à l’environnement logiciel accompagnant ses CPU. Quatre sont résolus par des mises à jour, et un correctif final des BIOS pour les cartes mères compatibles est prévu.

Officiellement présentés le 10 octobre dernier et lancés à la fin de ce même mois, les processeurs Core Ultra 200 « Arrow Lake-S » d’Intel étaient très attendus sur le marché pour remplacer les Core Gen14 vieillissants, le constructeur ayant mis en avant leurs avancées en matière de performances, d’efficacité énergétique et d’overclocking.

Mais les premiers tests réalisés de manière indépendante ont rapidement montré que leurs performances dans les jeux étaient plus faibles qu’espérées, avec en particulier « des variations statistiques notables ». Face à cette situation, Intel a lancé une enquête pour comprendre les raisons d’un tel écart avec les tests internes du constructeur. En tout, cinq causes distinctes pouvant altérer les performances ou la fonctionnalité des processeurs Arrow Lake-S ont été identifiées.

Les causes des problèmes de performances
Le premier problème identifié est l’absence de module de gestion de l’alimentation et des performances (PPM), déployé publiquement de manière trop tardive. Celui-ci est pourtant essentiel car il dicte la manière dont les plans d’alimentation de Windows contrôlent le comportement du processeur (vitesse de montée en fréquence, stationnement des cœurs, gestion de l’alimentation et de la fréquence dynamique…).

L’absence de ce module entraine des comportements inhabituels, allant d’une augmentation artificielle des performances quand des cœurs sont désactivés manuellement à une variation élevée des scores dans les benchmarks en passant par des pics intermittents de latence mémoire, de mauvais résultats en single-thread dans les benchs ou encore des différences inexpliquées de performances entre les versions 23H2 et 24H2 de Windows 11. Intel estime que le coût en performances de ce problème dans les jeux se situe entre 6% et 30%, mais ajoute qu’il a déjà été résolu dans la mise à jour KB5044384 de Windows 11, publiée fin octobre.

Le deuxième problème consiste en un mauvais fonctionnement de l’optimiseur de performance applicative (APO) au niveau du système d’exploitation. Cet utilitaire est conçu pour améliorer les performances en jeu en effectuant une optimisation de l’ordonnancement des threads : s’il ne peut pas détecter correctement l’environnement logiciel et l’état exact du processeur (par exemple lorsque le module PPM est absent), l’APO ne peut pas jouer son rôle. L’impact de ce problème sur les performances est estimé entre 2% et 14% par Intel, mais le constructeur explique ici aussi que la mise à jour d’octobre de Windows 11 règle le souci.

Intel Arrow Lake S Update
© Intel
De mauvais réglages dans les BIOS livrés aux testeurs
Intel pointe aussi du doigt les paramètres de performance incorrects dans les versions initiales des BIOS des cartes mères : une partie d’entre eux, tels que le PCIe Resizable BAR, la configuration des contrôleurs mémoire ou certaines fréquences de fonctionnement internes, n’étaient pas systématiquement activés dans leur état le plus performant si l’utilisateur restaurait les paramètres par défaut.

Le constructeur explique ne pas avoir suffisamment vérifié ces paramètres de performances, ajoutant que leurs valeurs et états n’étaient parfois même pas identiques entre les différents BIOS fournis aux testeurs. Le coût en performance est estimé entre 2% et 14% par Intel. Les versions actuelles des BIOS pour les cartes mères Z890 ont fort heureusement harmonisé ces paramètres.

Des écrans bleus à cause d’Easy Anti-Cheat
Un autre souci détecté par Intel provient du service Easy Anti-Cheat qu’Epic Games distribue avec certains jeux. Un bug connu entre Windows 11 24H2 et le pilote Easy Anti-Cheat d’avril 2024 (ou plus ancien) entraine l’apparition d’écrans bleus (BSOD) lors du lancement de jeux utilisant ce service, en particulier lorsque la sécurité basée sur la virtualisation (VBS) est désactivée au niveau de Windows.

Epic Games distribue désormais une version corrigée d’Easy Anti-Cheat auprès des développeurs et éditeurs. Cette mise à jour du pilote Easy Anti-Cheat est peu à peu diffusée en tant que mise à jour des jeux concernés.

D’autres optimisations de performance sont prévues
Des mises à jour des BIOS des cartes mères pour les processeurs Core Ultra 200, incluant quelques optimisations de performance supplémentaires, sont enfin prévues par le constructeur. Elles apporteront une nouvelle augmentation des performances dans les jeux, Intel ayant identifié une petite sélection d’optimisations à rajouter. La hausse de performances devrait en revanche être minime (inférieure dans tous les cas à 10%) mais toujours bonne à prendre.

Ces optimisations seront ajoutées à un nouveau microcode destiné aux processeurs concernés, et présentes dans un nouveau pilote Intel CSME. Il est prévu que les BIOS destinés aux utilisateurs soient publiés par les différents fabricants de cartes mères au cours de la première moitié de janvier 2025.

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