La loi inscrit le principe du respect du droit à la vie privée pour les enfants. Mais elle requiert aussi l’obligation aux parents d’assurer la sécurité de leur progéniture.
« Parents, l’autorité, c’est vous ! Vous pouvez fouiller dans le téléphone (…) de votre enfant pour le protéger ». Face à la « délinquance des jeunes », fer de lance actuel du gouvernement, la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, a émis quelques propositions.
Et celle, notamment, d’avoir un droit de regard en tant que parents sur les activités qui se trament à l’intérieur des smartphones de leurs enfants et adolescents. « Quelque chose qui me frappe ces dernières années, c’est de penser qu’un adolescent a une vie privée« , s’est d’ailleurs étonnée Sabrina Agresti-Roubache sur le plateau de Telematin, mardi 23 avril 2024.
L’injonction « à se mêler » des affaires de notre progéniture est expressément requise. Mais elle soulève des questions éducatives et morales (peut-on faire ça ?), mais aussi juridiques (a-t-on le droit de faire ça ?). Que faut-il en retenir ?
« Pas la maturité nécessaire »
« Il faut quand même protéger les enfants des risques qu’ils peuvent rencontrer », abonde Marine de la Clergerie, car « le droit à la vie privée dépend aussi de l’âge des enfants et de leur maturité »‘, nuance-t-elle.
L’article 371-1 du Code civil le précise bien : « les parents ont un devoir de sécurité », appuie la spécialiste.
[L’autorité parentale] appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé, sa vie privée et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne.
Les adolescents sont très habiles pour adopter des stratégies fines de dissimulation et de mensonges. Ils iront sur d’autres canaux pour transgresser la règle et trouver ce qu’ils cherchent ailleurs.
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